Histoire du longboard sur AUTO-REVERSE

Il est à l’origine du Huiʻnalu, c’est à dire de l’art de glisser sur la vague, de se fondre avec elle. Le longboard était un grand morceau de bois plein qui pesait plus d’une centaine de kilos.

L’évolution technique permit d’augmenter la flottabilité, de réduire le poids des matériaux, la conséquence directe en a été la diminution drastique de la taille des planches. L’ajout de dérives multiples a accru la maniabilité, et le surf a suivi cette tendance, des gestes amples et coulés du départ, en recherche du plaisir de la glisse, le shortboard nous a amené à l’enchaînement de tricks, à un surf rapide et réactif. Durant les années 80, 90 et 2000, il a fait disparaître des plages son aïeul, le longboard.

On peut facilement identifier le shortboard au skateboard tant la dynamique s’en approche, mais pour le plaisir de la glisse, ample, souple, ce n’est pas ça.

Comme tout le monde, j’ai commencé sur des planches assez courtes, en recherche monomaniaque de « maniabilité ». 7″3, 6″4… Puis la dure réalité des choses vous rattrape, vous essayez une planche qui vous porte facilement: 9 pieds, avec plein d’a prioris, qui volent en éclat. Oui, il faut marcher sur un longboard pour le manoeuvrer, mais non, ce n’est pas le bout du monde.

Bien entendu, avec un surf de cette taille, pas mal de difficultés sont accentuées: l’objet est lourd et encombrant, impossible à transporter dans une voiture normale, une fois à l’eau, passer une barre de vagues est un cauchemar si on ne maîtrise pas la technique de la tortue (retourner la planche et se mettre la tête en bas au passage d’une vague) et au départ on enfourne un peu plus facilement.

Mais la planche est suffisamment volumineuse pour vous porter, en quelques coups de rame, vous vous retrouvez à l’autre bout de la plage, un sourire béat. Certains plus légers peuvent même envisager de ramer à genoux, ça ne sert à rien, mais ça fait travailler les abdos.

Puis, arrive le moment de la glisse: avec le longboard, on retrouve le vrai plaisir du surf, un mouvement lent et fluide, tracer des courbes, une danse subtile qui distingue du chaos qui le précède, ce moment ou vous vous mettre dressez, glissez et déroulez une vague, en toute délicatesse.

La plus grande surprise vient alors de l’aptitude la chose à absorber les plus grosses vagues sans broncher. On se rappelle de cette devise de marin: « plus le bateau est grand, plus la mer est petite »

Les meilleurs pourront se la péter au nose riding: marcher jusqu’à l’avant de la planche et narguer l’océan en plaçant nonchalamment ses orteils à l’extrémité de celle ci.

La planche en elle même joue un rôle important: le longboard est un bel objet, car il est solide, il se garde longtemps. Je vous invite à aller admirer le site de Grain Surfboards, qui fabrique des longboards en bois de toute beauté. Sur une telle board, on a le plaisir de conjuguer le surf au bateau, le bruit du clapot dans la coque est le même, le comportement s’en rapproche.

Enfin, si la mer vous rebute, sachez que la sensation de glisse éprouvée sur un longskate s’apparente énormément à son proche parent. La chute est cependant moins agréable.

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