42 années de sommeil pour cette Iso Rivolta - Auto Reverse

Dans le centre de la France, chaque porte de garage vermoulue est une nouvelle tentation pour l’amateur d’automobiles anciennes. L’oeil curieux se glisse au travers des lames usées, tentant de distinguer dans la pénombre une carrosserie poussiéreuse caressée par un rayon de lumière. Ces quelques courbes entre-aperçues donnent libre-cours à l’imagination. En ce mois de Mars, M. Floirat, pour le compte de la maison d’enchères Boisseau-Pomez, a immédiatement reconnu les formes familières d’une Iso Rivolta IR300, presque identique à celle qu’il avait possédé.

Une très longue sieste

Propriété d’un industriel du Puy de Dôme, cette Iso Rivolta IR 300, châssis 410-539, sommeille dans cette banlieue de Clermont Ferrand depuis 1980. Achetée neuve en 1967, elle a été livrée en 1968 et sera utilisée jusqu’en 1980 avant d’être remisée dans une grange près du village de Besse. Elle ne totalise aujourd’hui que 108 000 kms, affiche sa teinte d’origine (Argento Indianapolis) et a conservé ses jantes à rayons Campagnolo montées en option à l’usine.

Un peu d’histoire

Renzo Rivolta est un industriel italien qui a effectué une succession de choix judicieux dans une Italie en reconstruction: d’abord fabricant de groupes froids, il bifurque vers les scooters et motocyclettes de petite cylindrée devenant rapidement le troisième fabricant de deux roues d’Italie. Puis il se lance avec succès dans l’automobile légère avec la petite Isetta, qui sera produite sous licence dans de nombreux pays Européens (les plus connues étant les BMW Isetta allemandes). Son plus gros souci est alors que sa Ferrari ne démarre pas tous les matins. Il y remédie en créant sa propre marque: ISO. Sous une superbe carrosserie tracée par Giorgetto Giugiaro pour Bertone, il monte un bon gros V8 Chevrolet de 300 chevaux. Ce sera l’ISO Rivolta IR300, présentée en 1962.

L’Iso présentée ici sera mise en vente aux enchères par la Maison Boisseau-Pomez le dimanche 11 septembre 2022 à l’occasion des 48 Heures automobile de Troyes. Bien entendu, il lui faudra une révision complète, mais l’état général semble plus que correct et des mains habiles parviendront certainement à conserver l’authenticité exceptionnelle de cette auto.


Source: Michel Floirat pour la maison d’enchères Boisseau-Pomez

Pour assister à la vente: www.ivoire-troyes.com

Photographies: Ludovic AIGLE

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