Modèles pour personnes désœuvrées: Breaking Bad

“Peu importe quelle vie on a. On en voudrait toujours une autre”, disait un personnage du film (très conseillé) Magnolia. Heureusement pour nous, la fiction existe. Voici quatre modèles vers lesquels vous tourner si un jour vous en avez suffisamment de vivre une vie monotone et sans relief. Breaking bad

Mentions légales : Ceci est un article satirique. Lire cet article peut provoquer migraines compulsives, fantasmes avant-gardistes et insomnies récurrentes. AutoReverse décline toute responsabilité, quelle qu’elle soit, dans le cas où l’un des ses lecteurs tenterait de reproduire in vivo l’un de ces modèles. Surtout le premier.

 

 

Walter White, Breaking Bad

 

 

Pourquoi ? Walter est un pur génie de la chimie, un ancien overachiever qui aujourd’hui mène pourtant une vie qui sans être miséreuse, n’a rien de vraiment ravissant : il est coincé dans un poste de professeur ultra sous-qualifié au sein d’un lycée quelconque du Nouveau-Mexique qu’il cumule avec un emploi dans un Car Wash dont le propriétaire est un est-européen caricatural, tyrannique et parfaitement détestable. Son fils est atteint d’un handicap moteur, et il a été baptisé “Walter Junior”. Sa femme, Skyler (aux faux airs d’une Tricia Helfer fatiguée) est enceinte de sept mois d’une petite fille non désirée. Sa situation financière précaire est due à deux de ses “amis” qui lui ont volé ses recherches et ont fondé une société qui brasse des millions.

Pour que l’horreur soit complète, il roule dans une Pontiac AZTEC de couleur pistache pâle qui couine, véhicule d’une telle laideur qu’on en arrive à se demander si Pontiac ne l’a pas crée spécialement pour les besoins de la série. breaking bad

Lorsqu’on lui annonce qu’il souffre d’un cancer des poumons ne lui laissant plus que deux ans à vivre, Mr White décide de tout mettre en œuvre pour laisser le plus de ressources possibles à sa famille après son départ. Plus ou moins grâce au mari de sa belle-sœur (elle, infirmière kleptomane, lui gradé de la DEA), il décide de se lancer dans la production et plus tard dans le trafic de méthamphétamine, avec à ses cotés un de ses anciens élèves et sorte de looser modérément junkie mais néanmoins prêt à risquer très gros, Jesse Pinkman.

 

Pour qui ? Idéalement pour les vieux quarantenaires, les cinquantenaires ou plus globalement toute personne normale traversant l’inévitable midlife crisis, celle-là même qui vous renvoie à tous vos échecs, à tous vos rêves jamais effleurés et à votre incapacité à faire quelque chose qui vous distingue du banal, coincé que vous êtes avec vous-même. Bref, tous les déçus par la vie, les frustrés, les désœuvrés éprouvant le besoin d’entreprendre quelque chose…D’original. De laisser une trace d’envergure prouvant qu’ils ont existé.

Tout d’abord, vous vous retrouverez dans un état d’esprit à la Fight Club, car vous aurez pris conscience que d’ici peu vous alliez mourir. Puis, vos valeurs et votre quotidien se retrouveront bouleversés. Vous tabasserez des joueurs de foot américain lobotomisés dans des magasins de fringues, vous mettrez le feu à la BMW d’un avocat laid et con à en pleurer, vous dissoudrez vos rivaux dans des bains d’acide, puis vous ferez péter le dernier étage du QG d’un caïd de la drogue local, qui vous laissera partir lesté de dizaines de milliers de dollars avant de s’être associé avec vous. Plus tard, prenant conscience du potentiel de votre travail et aussi par fidélité pour votre nouvelle vie, vous déciderez de devenir vous-même le baron de la drogue. A ce stade, Tyler Durden dirait que vous êtes devenu libre car vous êtes parvenu à vous affranchir de toutes les limites et de tous les modèles imposés par la société.

Alternativement, vous pouvez rêver de devenir Walter White simplement pour vous moquer de votre beau-frère gros et pas très charismatique en devenant à son insu ce qu’il s’est juré de combattre, et également pour coucher avec une femme qui ressemble, d’assez loin certes, à la somptueuse Cylon blonde de Battlestar Galactica.

 

Pourquoi pas ? Principalement parce que vous serez flanqué d’une très grave maladie abominablement pénible, et aussi parce que la loi punit très fortement les trafiquants de drogue. Beaucoup de gens voudront vous arrêter (notamment un membre de votre propre famille), vous voler ou vous tuer. Vos relations maritales se retrouveront un brin dégradées par les numéros d’équilibriste qu’impose une deuxième vie, et pour finir, votre associé finira toutes ses phrases par “yo !” et ses potes seront des déchets drogués s’exprimant comme des rappeurs de la Californie profonde. De plus vous aurez sans doute sur la conscience le fait de distribuer une substance toxique qui fait vieillir de 10 ans en 6 mois toute personne qui en consomme. Non, tout bien réfléchit, ça n’est peut être pas pour vous. Envisagez plutôt de devenir Nancy Botwin, l’héroïne de la série Weeds. C’est la même chose en beaucoup plus soft, et de plus, si vous avez toujours voulu changer de sexe, vous vous retrouverez dans la peau d’une séduisante quarantenaire habillée de robes à fleurs et de bottes de cowboy.

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