Rover SD1: L'ovni - Auto Reverse

Conducteur depuis le 1er jour du permis d’une Rover « moderne », base Honda, mais étant attiré depuis longtemps par la technique, les belles voitures et les moteurs de plus de 4 cylindres, il ne m’a pas fallu longtemps pour m’orienter vers des voitures plus anciennes et des motorisations plus nobles.

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La Sd1, je l’ai découverte via un forum Rover. Je suis immédiatement tombé sous le charme des lignes de la Vitesse.

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L’idée faisant son chemin, j’ai décidé de chercher une Sd1 Mk2 en 6 ou 8 cylindres. En épluchant les annonces du coincoin, avec un budget quasi nul, j’ai acquis une 2600 avec un kit carrosserie KAT (oui, un Kit Kat…). Un truc rare certes,  mais en très mauvais état… Rapidement, j’abandonnais l’idée de la restaurer: le budget carrosserie aurait explosé. De cet échec j’ai rebondi plus vite que jamais avec une chance inouïe…. Une 2600 Vandenplas avec 70 000 kms, immaculée mais statique, endormie depuis plusieurs années dans un garage, au sec.

rover sd1 engineOn décide de rapatrier le truc par plateau. Après un entretien courant, distribution, freins, hydraulique, l’engin re-fonctionne à merveille. Enfin, après remplacement des silencieux d’échappement, le contrôle technique fut une vraie partie de plaisir.

Le moteur, un gros 6 cylindres en ligne est tout sauf un moteur a l’italienne, c’est souple, plein de rondeur, avec un couple honorable et une belle sonorité, un régal d’onctuosité pour cruiser.

Les 2 SU HIF44 sont un peu légers pour lui. J’imagine qu’on pourrait assez facilement grappiller quelques chevaux en donnant plus de jus.

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Evidemment c’est une anglaise, une pure et dure, la dernière vraie Rover anglaise d’ailleurs..

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Et contrairement aux suivantes, des Honda rebadgées, elle fuit. On dit qu’il est complexe de conserver l’huile à l’intérieur et l’eau à l’extérieur. Pour l’eau j’ai de la chance, j’ai une des rares sd1 étanches! Pour l’huile, le moteur et la boite aiment bien suinter un peu, ce qui présente l’avantage de lutter efficacement contre la corrosion des soubassements!

Le confort est un des atouts de ce paquebot dont la suspension bien maîtrisée aurait toutefois mérité une barre antiroulis plus grosse. Malgré ce que l’on peut lire un peu partout, l’utilisation d’un pont rigide et d’un schéma Mc Pherson à l’avant lui confèrent un comportement très sûr, preuve d’une technique certes un peu vieillotte mais parfaitement maîtrisée. La caisse elle est d’une rigidité incroyable, vous pouvez la lever au cric de n’importe quel endroit, les portes s’ouvrent sans la moindre résistance.

Intérieur en cuir Connolly, un équipement incroyable: Vitre électriques, toit ouvrant électrique, centralisation et même le régulateur de vitesse! Certes, la finition n’est pas exemplaire mais fait encore bien illusion. Après 30 ans d’existence, de soleil et d’humidité, c’est finalement le choix de certains matériaux qui semble douteux… M’enfin, après tout, on parle d’une Rover des années noires de British Leyland. Et malgré cette réputation, l’ensemble est plus que correct. Cette berline fut l’une des Rover dont le développement a pris le plus longtemps et cela se ressent dans l’habitacle: les commandes sont bien positionnées, on s’y sent à l’aise, à l’avant comme à l’arrière.

Vous vous en doutez, il y a quelques points négatifs… Comme l’électricité. Et sur la Vanden Plas, vu le nombre d’équipements animés par la fée, le risque est d’autant plus important: Jauge carburant capricieuse, centralisation feignante, mais c’est surtout la manière dont tout cela est câblé qui fait peur! La meilleure solution est d’éviter de mettre les mains dedans.

Je le disais plus tôt, j’ai de la chance, j’ai une sd1 sans rouille, ses origines sudistes ont sûrement participé grandement à sa conservation. Néanmoins, la Sd1 mk2 était traitée d’usine à la cire corps creux et c’est plutôt efficace.

La première vitesse est un peu raide à passer parfois, mais ce problème disparaît comme il est apparu, une des raisons pour laquelle je ne me suis jamais penché dessus…

En conclusion, la Sd1 est une voiture méconnue mais bourrée de qualités pour peu que vous dénichiez un bel exemplaire. On peut rouler en sécurité et de manière confortable dans cette anglaise à la ligne particulière. Capable de rouler vite, très vite même, on l’apprécie surtout à un rythme normal.

Elle n’est pas une de ces voitures qui font mal au dos, à la tenue de route aléatoire. Elle peu servir en daily, le weekend ou comme étagère dans votre garage. Autant de bonnes raisons pour en acheter une et rouler avec… jusqu’à la prochaine panne diront les mauvaises langues, bien qu’à ce niveau, aucune Sd1 ne semble avoir été assemblée de la même manière!

2 Réponses

  1. HELIP Pierre-Henry

    Agréablement surpris par votre site, que je ne connaissais pas!
    J’en ai une, achetée neuve en 1981. Elle a 240.000 km au compteur. Je m’en sers encore tous les jours. Evidemment, ça n’est plus que pour le plaisir. Elle n’a jamais été accidentée, bien que j’aie fait le tour de l’Europe et des pays de l’Est avec elle! Elle est proportionnellement aussi vielle que moi (82 ans!) et nous nous nous parlons en évoquant nos souvenirs…

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  2. Brett francis

    Un ami vends une 2.6 l vanden plass sur nantes… Contacter atelier sport et collection au loroux bottereaux

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