Flashback: Thomas Magnum, moustache et carburateur

Remontons le temps aux origines, retrouvons la décennie de ceux que l’on appelle les membres de la Génération X, et rendons hommage à quelques-unes des séries ayant le plus marqué cette époque fantastique. Thomas magnum

 

Magnum P.I. (Magnum) 1980-1988

 

Thomas Magnum (Tom Selleck) est un vétéran du Vietnam reconverti en détective privé.

Il devient l’intendant de l’une des luxueuses villas de l’écrivain à succès Robin Masters, charge qu’il partage avec Jonathan Higgins, ancien sergent-major de l’armée britannique aux antipodes du caractère du détective.

Magnum mène une vie de rêve : toute l’action se déroule sur l’île d’Oahu dans l’archipel d’Hawaii, et le plus gros de son existence consiste à avoir accès à une somptueuse demeure (lorsqu’il n’est pas pris en charge par les doberman Apollon et Zeus de Higgins) et à sa cave à alcools, à porter sa précieuse Rolex GMT Master, à passer du temps avec ses potes Rick et T.C. (propriétaire du “bourdon”, un hélicoptère aux peintures tigrées cultissimes), et à bosser lorsqu’il le souhaite. La plupart de ses clientes ou victimes étant quant à elles de jolies jeunes femmes au charme, incomparable, des eighties.

Le ton relativement easy watching de la grosse majorité des épisodes, ainsi que les bravades régulières faites au quatrième mur, firent de cette série un programme familial majeur, même si quelques épisodes liés aux passés militaires des protagonistes ou à certaines vendettas personnelles eurent un ton nettement plus noir et adulte.

Dans cette série, tout ce qui tourna autour de Tom Selleck devint culte, au point qu’on se retrouve parfois bien malgré nous avec un large sourire un peu idiot en nous remémorant ces détails éternels : moustache culte, casquette culte, levé de sourcils culte, mini-shorts et chemises pastels cultes, cheveux frisés et toison velue sur le poitrail culte, etc…

Ne se refusant rien, Magnum aura même le privilège, suite à un pari, de se retrouver au volant de la Ferrari 308 GTS de Robin Masters.

Berlinette (ou targa)  “ entrée de gamme ” de la marque italienne basée sur l’architecture de la Dino, la 308 GTS renferme un V8 de trois litres à quatre soupapes par cylindre développant entre 220 et 240 chevaux suivant les évolutions. Ce type de petite GT sera le point de départ de toute une lignée de productions nerveuses et puissantes parmi lesquelles la 360 Modena ou la F430.

L’apparition de ce véhicule dans la série contribuera énormément à son succès et à l’immense reconnaissance publique de la marque Ferrari.

Cela étant dit, et histoire de briser le mythe, les Sudios Universal confirmeront que trois itérations du modèle furent utilisés en fonction des années de production de la série (308 GTS de 1980 à 1981, 308 GTSi de 1981 à 1984, puis 308 GTS QV jusqu’au dernier épisode) mais surtout que la plupart du temps, les véhicules que l’on pouvait voir à l’écran n’étaient que des répliques de Ferrari (cinq au total) embarquant en réalité un moteur Volkswagen, le son du V8 étant rajouté au montage. Les authentiques Ferrari n’étaient, elles, filmées la plupart du temps que lorsque le véhicule était à l’arrêt (certains certifièrent pourtant que les répliques étaient exclusivement utilisées lors des cascades).

Une autre anecdote intéressante concerne les modifications apportées aux autos pour que Tom Selleck et son 1 mètre 95 puissent être contenus dans une voiture à l’espace aussi confiné. Rails du siège conducteur modifiés pour reculer ce dernier au-delà des mesures d’origine, rembourrage de l’assise réduite aux limites du confortable et même plancher rabaissé, tout cela n’empêchera pourtant pas le sommet de la tête de l’acteur de systématiquement dépasser de l’habitacle !

 

 

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